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En 1839, Pierre-Gustave est depuis un certain temps à Paris afin de préparer « le voyage de sa vie » : un « Grand Tour » vers l'Orient qui doit entre autres le mener en Grèce, en Égypte et en Terre sainte. En août, il se passionne pour la nouvelle invention que vient de dévoiler Louis-Jacques-Mandé Daguerre au monde scientifique : le premier procédé photographique qui fixe les images. Fasciné par la chimie et cette nouvelle découverte, Pierre-Gustave est l'un des premiers à acquérir un équipement complet pour réaliser des daguerréotypes du fabricant d'instruments d'optique, Noël Paymal Lerebours. Et comme ce dernier a comme projet de publier un livre qui regrouperait les plus belles images du monde, Pierre-Gustave accepte, muni de sa « lampe à esprit », de lui remettre à son retour l'ensemble de ses « miroirs à mémoire » des monuments antiques qu'il visite.
Le samedi 21 septembre 1839, il prend le bateau à Marseille pour entreprendre son voyage sur la Méditerranée. Le bateau s'arrête en premier à Livourne, puis le lendemain, à Civitavecchia (port près de Rome). Quelques jours plus tard, après une courte halte à Malte et à Syros, il débarque à Athènes; Pierre-Gustave Joly est le premier à faire des images du Parthénon. Il visite la Grèce pendant 25 jours.
Puis, il poursuit sa route en Égypte pendant 89 jours où il prend plusieurs daguerréotypes, dont ceux du sphinx de Gizeh, du palais de Karnak, de la pyramide de Khéops, du temple de Kom-Ombo, des colosses de Memnon, du palais de Medinet Habu et diverses vues de Thèbes (aujourd'hui Louxor), entre autres du temple d'Isis Philæ.
Du 31 janvier au 4 avril, Pierre-Gustave visite la Palestine (Terre Sainte), la Syrie et le Liban où il produit entre autres des images de Jaffa, de Jérusalem et ses environs, de Damas et de la mer Morte en Terre Sainte ainsi que du temple du soleil et d'autres vues de Baalbek au Liban.
Après deux jours sur l'île de Chypre, il est 20 jours en Turquie ottomane où il continue à faire des daguerréotypes. Il visite Constantinople, aujourd'hui Istanbul, pendant 12 jours « où il joue au touriste. » Le lundi 27 avril, il repart pour la France en faisant une halte à Malte pour vivre 21 jours de quarantaine. Il repart de Malte à la mi-mai. Pierre-Gustave Joly donne peu détails sur son voyage de retour. Toutefois, il écrit dans son carnet qu'il arrive à Paris le 8 juin 1840.
De retour à Paris, Pierre-Gustave remet à l'éditeur Lerebours les 86 daguerréotypes qu'il a produit au cours de ses expéditions. Ce dernier en choisit quelques-uns qu'il fait réaliser en gravures pour son livre Excursions daguerriennes. L'année suivante, l'architecte français Hector Horeau publie aussi quelques aquatintes (gravures à l'eau-forte) à partir des images de Pierre-Gustave dans Panorama d'Égypte et de Nubie.
Aujourd'hui, les originaux de ses daguerréotypes sont introuvables. De plus, dans les archives de la famille, il n'existe aucune note ou document confirmant que Pierre-Gustave Joly a continué à réaliser des daguerréotypes lorsqu'il est revenu au pays.
Cette exposition a été rendu possible grâce au soutien financier du Virage Numérique propulsé par ÉAQ
Écriture des textes par Hélène Leclerc
Travail de restauration des photos anciennes par Jean-Claude Cajolet
Graphisme de la carte : Blanc Crème Conception Graphique